Joseph Inguimberty (1896-1971) est un peintre français
JOSEPH INGUIMBERTY (1896-1971)
Joseph Marie Inguimberty est né à Marseille le 18 janvier 1896. En 1910, il intègre l’Ecole des Beaux-Arts.
Inguimberty est admis en 1913 à l’Ecole nationale des Arts Décoratifs de Paris. Mais la Grande Guerre suspend bientôt sa formation. L’artiste est mobilisé dans l’infanterie.
En 1920, Inguimberty visite la Hollande, puis la Belgique, en 1921.
Il est lauréat du Prix Blumenthal en 1922. La même année, il retourne à Marseille où il réalise un grand triptyque consacré au port et au travail des dockers. L’une de ces toiles lui permet d’obtenir le Prix National de peinture au Salon de 1924.
Inguimberty visite l’Espagne, l’Italie, la Grèce, Constantinople, avant de revenir à Paris.
En 1925, la mission Tardieu est à Paris pour organiser la première rentrée de l’Ecole des Beaux-Arts d’Indochine. Inguimberty est recruté comme professeur d’arts décoratifs et part pour Hanoï. Il accompagnera ainsi dix-sept promotions d’étudiants, et parmi eux Le Pho, Mai Thu, Le Thi Luu…
Autour de Hanoï, il peint le travail dans les rizières et la grâce des femmes dans leur ao-dai, robe traditionnelle vietnamienne.
C’est en Indochine qu’Inguimberty découvre la laque et décide en 1927 de créer une section d’enseignement de cette technique. En 1929, l’exposition « Paysages et figures du delta tonkinois » lui est consacrée à l’Imprimerie d’Extrême-Orient à Hanoï et présente une trentaine d’œuvres exécutées depuis son arrivée.
Il participe à l’Exposition coloniale à Paris, en 1931.
Une exposition particulière intitulée « Inguimberty, TonkinMarseille » lui est consacrée en 1936 à la Galerie Charpentier à Paris. L’occasion pour lui d’exposer aux côtés de sa production indochinoise des toiles réalisées en France.
Le 2 septembre 1945, l’indépendance du Vietnam est proclamée par Ho Chi Minh. Inguimberty est alors contraint de quitter l’Indochine avec sa famille en 1946.
Il s’installe alors à Menton. Les sujets de sa peinture changent, il se plaît à peindre des paysages provençaux tels que les calanques de Marseille, l’arrière-pays mentonnais, ou encore les Alpilles.
En 1948, une première exposition personnelle lui est consacrée chez DrouantDavid, galerie parisienne du Faubourg SaintHonoré, qui présente à la fois des œuvres de jeunesse, des toiles d’Indochine et des œuvres plus récentes, vues des calanques ou de l’arrière-pays provençal. Il s’éteint à Menton en 1971. Au Vietnam, l’Ecole des Beaux-Arts lui reconnait encore son rôle pionnier dans l’émergence d’une école puis, d’un art national.