L’expression artistique au Népal a d’abord été religieuse. Si les temples illustrent fort bien comment les valeurs religieuses ont marqué l’architecture et la sculpture sur bois, la peinture traditionnelle est aussi une manifestation particulièrement éloquente de l’importance du sacré dans l’art népalais.
La peinture a puisé à plusieurs sources, notamment indienne et chinoise. Les oeuvres contemporaines puisent aux même racines et font preuve d’un grand conservatisme. Les tableaux et les fresques s’inscrivent la plupart du temps dans la lignée des oeuvres historiques. Le thangka, le mandala et le bhavachakra représentent les formes classiques les plus répandues
Le bhavachakra, ou roue de la vie, symbolise le cycle des réincarnations et sert de support à la méditation chez les bouddhistes tibétains .Consistant en une série de cercles concentriques, la roue de la vie raconte par des symboles et des scènes, un peu comme une histoire, le long chemin que doivent parcourir les êtres humains à travers les écueils et les illusions du monde pour atteindre, au terme de leurs incarnations successives, la connaissance et la libération.
Les thangkas sont des peintures très colorées sur étoffe qui s’enroulent comme des parchemins. C’est sans doute la forme de peinture la plus populaire de l’Himalaya, notamment dans l’aire tibétaine. Les thangkas représentent habituellement des divinités, des saints, des objets sacrés et des scènes illustrant la vie de Bouddha et des grands maîtres bouddhistes. On les retrouve notamment accroché aux murs des monastères et des maisons. Certains temples en possèdent de très grandes que l’on déroule à l’extérieur lors de cérémonies importantes.
Le mandala symbolise la structure de l’univers et de l’ordre cosmique. Il consiste en un agencement symétrique de carrés et de cercles rigoureusement dessinés autour d’un axe central. Au centre du dessin se situe la demeure d’une déité s’ouvrant sur quatre directions. Des murs symbolisés par des carrés et des cercles concentriques la protège. Le mandala sert habituellement de support à la méditation. En se concentrant, le méditant tente de visualiser mentalement le monde de la divinité invoquée afin de se fondre en elle.